La Chronique
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La Chronique
E40. L’humanité face au changement climatique
Quelles sont les causes et les conséquences du changement climatique ? Quelles mesures sont prises en France pour limiter le réchauffement climatique ? Les Français sont-ils écolos ?
Cet épisode est idéal si vous passez le DELF B2 ou le DALF C1 car l'environnement est un thème fréquent de l'examen ! 🌱
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On se retrouve chaque vendredi dans La Chronique, le podcast de French Coffee Break pour progresser en français !
Chaque semaine, je vous emmène en France pour découvrir sa culture, les habitudes des Français et l’art de vivre à la française !
Des épisodes courts, du vocabulaire utile, prononcé lentement pour améliorer votre oreille et finalement parler comme les Français ! 🇫🇷
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Salut et bienvenue dans La Chronique ! Moi c’est Manon, et chaque semaine je vous emmène en France pour découvrir sa culture, les habitudes des Français et l’art de vivre à la française !
Entre les inondations, les incendies, les épisodes de sécheresse et de canicule, les tempêtes… L’humanité fait face à un défi de taille : limiter son impact sur l’environnement et contrôler le réchauffement climatique. Pour cela, il faut comprendre les causes exactes mais surtout prendre des mesures concrètes, et c’est ce dont je vais vous parler dans l’épisode d’aujourd’hui. Si vous passez bientôt le DELF B2 ou le DALF C1, ce sujet devrait particulièrement vous intéresser car l’environnement est un thème fréquent de l’examen !
Comme toujours, je vous rappelle que la transcription de cet épisode (et de tous les autres) est disponible gratuitement sur le site frenchcoffeebreak.com, ce qui vous permet de m’écouter et de lire en même temps. Si vous aimez ce podcast, pensez également à lui laisser 5 étoiles sur la plateforme de votre choix et à le partager avec vos amis qui apprennent le français !
Vous l’avez problablement constaté vous aussi : les saisons n’existent plus vraiment. Il fait chaud en février, il neige en avril, il y a des tempêtes en août… Tout semble déréglé, et ce n’est pas qu’une impression ! La planète a subi des décennies d’excès et aujourd’hui, c’est à notre tour d’en subir les conséquences. Personnellement, c’est un sujet qui m’inquiète beaucoup car je me sens réellement impuissante face à ce problème qui rend l’avenir plus qu’incertain. Visiblement, je ne suis pas la seule à être préoccupée puisqu’il existe désormais un mot en français pour parler de ça : c’est “l’écoanxiété”, qui est une peur de la catastrophe environnementale et surtout de l’impact que ça aura sur notre vie future. Et oui, pas facile de se projeter dans l’avenir quand on imagine le pire !
Les causes du changement climatique sont nombreuses mais les scientifiques affirment qu’elles sont toutes provoquées par l’activité humaine. Pour faire simple, on émet dans des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, des gaz naturellement présents dans l’atmosphère. Ils servent à réchauffer la Terre qui serait invivable sans eux. Mais en trop grande quantité, ils font monter la température et cela pose évidemment problème pour l’environnement. C’est justement pour cette raison que l’accord de Paris a été adopté en 2015 par la COP 21. Il vise à limiter l’augmentation de la température moyenne de la planète pour maintenir un réchauffement global de 1,5ºC jusqu’à 2100. On cherche à limiter la casse, quoi. Vous connaissez cette expression ? “Limiter la casse” ? C’est une expression familière qui signifie limiter, atténuer les effets néfastes d'une situation. Pour atteindre cet objectif, 196 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, notamment en investissant dans les énergies renouvelables. Car la production d’énergies est la principale source de pollution de l’atmosphère aujourd’hui et… Il y a encore du travail à faire. En France, par exemple, la majeure partie de l’électricité est encore produite par la combustion de charbon, de pétrole ou de gaz, et seules 14% des énergies utilisées sont renouvelables. Les énergies renouvelables sont des énergies “propres”, on dit aussi des “énergies vertes”. Elles sont produites par l’eau (c’est l’énergie hydraulique), le soleil (c’est l’énergie solaire) ou le vent, grâce à des éoliennes.
Il y a bien sûr d’autres causes du réchauffement climatique comme la déforestation (c’est l’action de détruire les forêts), les transports, l’agriculture ou la surconsommation.
Et bien entendu, les conséquences du réchauffement sont nombreuses également : pollution de l’air, de l’eau et des sols, fonte des glaces, montée du niveau des océans, manque d’eau ou au contraire pluies diluviennes dans certaines régions du monde, températures extrêmes, extinction de certaines espèces animales et végétales… La liste est longue et il est temps d’agir.
Alors quelles solutions s’offrent à nous pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre ? Il faudrait d’abord réduire l’utilisation des énergies fossiles. La ville de Paris a, par exemple, l’objectif d’utiliser 100% d’énergies renouvelables d’ici 2100. Il faudrait aussi mettre fin à l’importation de produits agricoles qui contribuent à la déforestation par exemple, et encourager la consommation de produits locaux et biologiques, planter plus d’arbres et protéger les espaces naturels pour permettre le stockage de carbone, privilégier les transports moins polluants, réduire ses déchets… Alors des mesures concrètes se sont installées dans la vie quotidienne des Français ces dernières années. En voici quelques-unes :
- Tout d’abord, vous pouvez constater qu'il n’y a plus de sacs plastique au supermarché, uniquement des sacs en papier, et ils sont payants.
- Vous ne trouverez plus non plus de sacs en plastique pour les fruits et légumes dans les supermarchés.
- La lutte contre le plastique continue jusque dans les bars et les restaurants qui ne peuvent plus servir de boissons avec une paille en plastique. Aujourd’hui, vous trouverez donc des pailles en inox, en bambou, en papier et même en pâte !
- Les restaurants ne peuvent pas servir de nourriture ni de boissons dans des contenants jetables. Si vous allez au fast-food, vous n’aurez donc plus de gobelets ni d'emballages en plastique, mais de la vaisselle réutilisable.
- De la même manière, de nombreux bars et festivals proposent aussi des verres réutilisables qu’on appelle “ecocups”, qui permettent de limiter les déchets mais aussi de faire la promotion d’un bar ou d’un événement, par exemple.
- En ce qui concerne les transports, le gouvernement offre une prime pour acheter une voiture électrique et, au contraire, pénalise les acheteurs de voitures considérées “polluantes” en appliquant une taxe, qu’on appelle le “malus écologique”. Certains véhicules anciens, qui ne respectent pas un certain seuil d’émission de carbone, ne sont même plus autorisés à entrer dans certains centres-villes !
- Depuis quelques années, on encourage également le covoiturage. Vous savez, c’est le fait de partager un trajet en voiture avec d’autres personnes pour diminuer le nombre de voitures en circulation et aussi les coûts d’un voyage. Il y a notamment un site très connu qui s’appelle Blablacar, qui permet de mettre en relation des personnes qui proposent un trajet en voiture avec des personnes qui cherchent à voyager. Mais récemment, on a vu apparaître un nouveau type de covoiturage, quotidien et pratique. De plus en plus de personnes s’organisent avec leurs collègues ou leurs voisins pour partager une voiture pour aller au travail ou pour faire de petits trajets. Sur certaines autoroutes françaises, vous pouvez d’ailleurs voir une voie réservée aux voitures qui transportent au moins 2 personnes. Ces voies sont signalées avec un panneau qui affiche un losange. Si vous prenez cette voie alors que vous êtes seul(e) dans la voiture, vous serez détecté(e) par un radar et vous recevrez une amende. Alors, soyez vigilant(e) !
- Mais l’idéal pour réduire l’émission des gaz à effet de serre serait même d’abandonner la voiture pour utiliser des moyens de transport plus propres. C’est pour ça qu’on incite de plus en plus les Français à prendre le vélo. Ces dernières années, les municipalités ont investi beaucoup d’argent pour mettre en place des infrastructures adaptées (comme des pistes cyclables ou des garages à vélos) et de nombreuses grandes villes mettent aussi à disposition des vélos en libre-service. En contrepartie d’un abonnement plutôt accessible, vous avez donc accès à des vélos dispersés à travers la ville. À Paris, ça s’appelle le Vélib, à Lyon c’est le Vélov, à Lille, le V’Lille… Chaque ville a fait preuve de créativité pour trouver le nom de son réseau de bicylettes !
- L’année dernière, le gouvernement français a aussi interdit les vols intérieurs quand le trajet peut être fait en train en moins de 2h30. Concrètement, un vol Paris-Bordeaux ou Paris-Nantes n’est donc plus possible aujourd’hui, car il peut être remplacé par un trajet en train, moins polluant.
- Du côté des dépenses énergétiques, l’État français a également investi beaucoup d’argent pour aider les Français à isoler leurs logements. En France, il existe un score qui évalue l’isolation d’un logement. Ça s’appelle la “Diagnostic de Performance Énergétique” (DPE). Il s’agit simplement d’une lettre allant de A à G, A étant la meilleure note et G la pire. Un appartement classé “A” est donc un logement parfaitement isolé, ça concerne généralement les constructions les plus récentes. Au contraire, les logements les moins bien classés, qui ont reçu la lettre F ou G, sont considérés comme très “énergivores”, ce qui signifie qu’ils consomment beaucoup d’énergie car ils sont très mal isolés. Et bien, dans le cadre de la loi climat, ces logements sont interdits à la location depuis août 2022. Un propriétaire ne peut pas louer ce logement et il doit faire des travaux d’amélioration comme changer les fenêtres, isoler les murs ou modifier le système de chauffage… Il existe aussi des aides de l’État pour permettre aux propriétaires de faire des travaux de rénovation énergétique. Si vous voulez acheter ou louer un logement en France, soyez attentif ! La lettre DPE est obligatoire dans toutes les annonces immobilières et doit donc être communiquée aux éventuels locataires ou acheteurs.
- Enfin, autre mesure prise par le gouvernement français : pour encourager les consommateurs à ne pas surconsommer et à ne pas acheter de nouveaux matériels électroniques quand ce n’est pas nécessaire, il existe désormais un “indice de réparabilité”. C’est une note qui détermine si un élément d’électroménager ou électronique est facilement réparable en cas de panne, ce qui permet de ne pas le remplacer et donc de ne pas créer de nouveaux déchets électroniques, difficiles à détruire ou recycler. L’objectif est de limiter la surconsommation en incitant les gens à acheter moins de choses. C’est pour cette raison qu’on encourage aussi à acheter de seconde main, un phénomène qui a déjà séduit des millions de Français, comme le confirme le site Vinted qui réalise 32% de ses ventes rien qu’en France !
De gros efforts sont donc en train d’être faits en France pour la transition énergétique. Personnellement, je crois que ce ne sera pas suffisant tant que l’environnement restera un enjeu politique et économique. Certaines entreprises qui gagnent des milliards d’euros chaque année, comme les industries pétrolières ou le secteur agroalimentaire par exemple, n’ont aucun intérêt à soutenir la transition écologique, et ces mêmes entreprises ont malheureusement une grande influence sur les décisions prises par les gouvernements du monde entier. Mais nous, en tant que citoyens, nous pouvons aussi faire de petits efforts au quotidien comme recycler, acheter de seconde main, consommer local, éviter les transports polluants quand c’est possible… Ce sont des petits gestes mais qui peuvent peut-être faire la différence s’ils sont appliqués à l’échelle de la société entière. Ça ne compensera pas les émissions de carbone des entreprises les plus polluantes ou des déplacements en avion, ni la destruction des sols ou des océans, mais c’est peut-être une première étape pour faire évoluer les choses…
Mais alors, comment réagissent les Français face à ces mesures écologiques ? Les Français sont-ils écolos ? Je crois qu’en règle générale, les Français sont assez sensibles à la cause environnementale, et notamment les jeunes. Selon un sondage récent, 80% des Français se disent préoccupés par le changement climatique. Ils sont conscients de ses effets catastrophiques, ils estiment qu’il est important de lutter contre le réchauffement climatique, donc ils acceptent de changer certaines petites habitudes de la vie quotidienne. Mais d’un autre côté, beaucoup ne veulent pas que ça impacte leur économie, donc ils refusent de payer plus de taxes en faveur de la transition écologique ou de payer leurs courses plus cher pour consommer local. Donc la plupart des Français considèrent la crise écologique comme une priorité, mais ne sont pas prêts à assumer les coûts de la transition écologique dans leur quotidien. Selon une enquête, ils sont convaincus que c’est à l’État de trouver des solutions et d’investir. Je pense aussi, en parlant avec des personnes autour de moi, que beaucoup de Français considèrent la transition écologique injuste et que les efforts doivent être faits par tout le monde. Par exemple, on nous demande de prendre le vélo pour aller au travail, alors que des ministres voyagent en jet privé chaque semaine ou que des exilés fiscaux voyagent en yacht. Donc pour beaucoup de personnes, ce sont les plus riches qui polluent le plus qui devraient payer les frais de la transition énergétique, et pas les citoyens les plus défavorisés, qui sont ceux qui polluent le moins. L’avenir nous dira si les mesures adoptées sont efficaces et comment les choses évolueront…
La Chronique, c’est fini pour aujourd’hui. J’espère que vous avez appris de nouvelles choses sur la culture française. On se retrouve la semaine prochaine dans un nouvel épisode de La Chronique. En attendant, retrouvez French Coffee Break sur les réseaux sociaux et sur YouTube pour du contenu en français au quotidien !